Modes de garde : les clés du choix
Coût, proximité, bien-être de l’enfant… les critères sont nombreux, les offres variées, et les places parfois rares.
Une diversité de modes de garde, des usages contrastés
En France, plusieurs modes de garde coexistent : crèche municipale ou privée (EAJE), assistante maternelle agréée, garde à domicile, ou garde familiale/parentale.
Selon le Baromètre de l’accueil du jeune enfant (CNAF), 47 % des enfants de 6 mois à 1 an sont gardés par leurs parents, 31 % par une assistante maternelle, et 24 % pour une crèche collective (19 % une crèche et 5 % une micro-crèche).
Le choix dépend fortement du profil d’activité des parents. Lorsqu’ils sont tous deux en activité, 93 % des familles recourent à un mode de garde formel, avec une préférence nette pour l’assistante maternelle (51 %) devant la crèche (28 %). Ce recours s’explique à la fois par la disponibilité plus large des assistantes maternelles et par leur présence plus équilibrée sur le territoire, notamment dans les petites villes ou zones rurales, où les crèches sont moins implantées.
Les familles monoparentales ou à revenu modeste, en revanche, recourent plus souvent à la garde parentale ou familiale, faute d’accès à une offre formelle correspondant à leurs contraintes.
L’équilibre entre logistique, budget et valeurs éducatives
Le choix du mode de garde repose sur une balance entre attentes éducatives, impératifs logistiques et réalités financières. Le coût, la proximité, et les horaires jouent un rôle majeur. Lorsqu’un accueil après 18h est nécessaire, la crèche ne peut que rarement répondre à la demande. À l’inverse, les assistantes maternelles offrent des plages horaires plus flexibles, contractualisées avec les parents, ce qui en fait une solution particulièrement appréciée par les actifs à horaires variables.
Les attentes éducatives sont également différenciées. Les familles qui souhaitent favoriser l’apprentissage de la vie en collectivité à leurs enfants et la mixité sociale privilégient souvent la crèche. En revanche, celles qui recherchent un cadre affectif stable pour leur bébé, une relation de confiance avec une référente unique et un respect du rythme individuel de l’enfant s’orientent vers les assistantes maternelles.
En matière d’activités, les données montrent que les enfants confiés à une assistante maternelle effectuent davantage de sorties extérieures que ceux en crèche, un facteur contribuant à leur éveil et à leur bien-être.
Satisfaction globale… mais des écarts entre souhaits et solutions obtenues
Les parents sont, dans l’ensemble, satisfaits du mode de garde utilisé : plus de 90 % expriment une opinion positive, quel que soit le dispositif choisi. Toutefois, un décalage existe entre les préférences initiales et la réalité des places disponibles. Par exemple, seulement 51 % des familles ayant souhaité une place en crèche l’obtiennent effectivement, contre 77 % pour celles qui ont opté pour une assistante maternelle.
Cette meilleure adéquation entre souhait et réalité contribue à la montée en puissance de l’accueil individuel. Plus accessible, plus souple, la garde par une assistante maternelle s’avère être une solution pertinente, notamment pour les jeunes enfants.
Enfin, côté entreprises, la parentalité s’impose progressivement comme un enjeu RH stratégique. D’abord centrées sur la réservation de places en crèche privée, les organisations s’orientent vers des dispositifs complémentaires et/ou alternatifs, plus souples.
Accompagner les salariés dans la recherche d’une assistante maternelle locale permet une solution financièrement plus accessible, activable toute l’année et mieux répartie sur le territoire national.
*Sources : CNAF, Banque des Territoires, ONAPE
Claire Boccard
Publié le 13 mai 2025